25 octobre 2012

Des fourmis contre les avions

Vous n'êtes rien pour vous opposer à nous, tente de faire comprendre Ayrault, Premier Ministre de gôche comme chacun sait très concerné par les questions d'écologie, aux occupant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et pour ça, il utilise la méthode classique de rétablissement de l'ordre : les flics, qui, depuis déjà plus d'une semaine, sont sur le terrain afin d'expulser ces dangereux-ses anarchistes/altermondialistes/punks/autonomes/écologistes/vandales (liste non exhaustive), qui osent créer et vivre sans l’État. Il faut « sécuriser la zone » (un genre de campagne de dératisation, si vous préférez).

Et en cours de géographie, j'apprends que les citoyens ont le droit de participer aux décisions d'aménagement du territoire. « Mais toutes les protestations ne sont pas légitimes, nous fait écrire ma prof, par exemple celles qui s'opposent à l'intérêt général ». Sous-entendu, un projet de gare ou d'aéroport va rendre la région plus compétitive, donc les écolos, vous faites chier.

Vinci, sur Facebook, se présente presque comme philanthrope. Rappelle, face aux reproches qui lui sont faites, que c'est pas lui qu'à commencé, c'est l’État français, et pis d'abord on essaie de respecter un max la planète, et puis toutes les procédures judiciaires sont respectueuses des droits des gens.
Comme si c'était pas eux qui allaient se faire du fric avec ce putain d'aéroport. Comme s'ils n'étaient pas contents que l’État signe un contrat avec eux. Comme s'ils s'étaient un jour préoccupés de la biodiversité, des écosystèmes qui sont morts sous leurs tonnes de béton, de tous les oiseaux qu'ils ont asphyxié, de tous les hectares de terre qu'ils ont pollué pour leur profits — et la "compétitivité" des territoires.
Qu'est-ce qu'ils ont prévu, Vinci, pour protéger la nature "en compensation" (comme si on pouvait compenser la perte de dizaines d'écosystèmes) ? De couler des plaques en hommage aux crapauds disparus ? Quant à l'expulsion gentille, laissez-moi rire. Des flics, des pelleteuses, des blessés graves parmi les habitants ? Gentille, on a dit.

Les capitalistes et l’État, une fois de plus, montrent qu'ils ne savent que détruire. Détruit, le Sabot, le jardin qui nourrissait les habitants de la Zone A Défendre avec des légumes pas pollués. Détruites, les maisons où vivaient des familles entières. Ils détruisent tout ce qui vit en-dehors d'eux, anéantissent le bocage, tentent de saper le moral des humain-e-s qui y vivent, abattent des arbres, saccagent tout ce qui ressemble à du vivant, décrédibilisent les initiatives autogestionnaires, rasent tout ce que ces gens avaient construit. Leur cerveau est devenu une machine à engendrer des bénéfices.
Ils veulent de l'écologie qui ne dérange pas. Ils veulent de l'écologie électorale. Les réactions d'Eva Joly ne les gênent pas — ce n'est pas le but. Ils veulent pouvoir assassiner en paix et ne supportent pas qu'on leur fasse remarquer que leur projet est d'une connerie abyssale.
Ils ne sont que violence et font croire que la violence vient de l'autre côté.
500 000 € et 1200 robocops pour faire partir les hordes de rebelles qui menacent l'appareil étatique par le simple fait de vivre en autonomie.

Les médias en général ne disent rien et font croire que le sujet n'intéresse personne. Et quand un flic s'écorchera le doigt sur la dernière brindille qu'ils auront laissé, ils diront Ah, vous voyez, ces méchants marginaux qui jettent des pommes pourries sur les gentils policiers et qui mettent des brindilles exprès pour les tuer.
Parfois, ils vont reprendre les dépêches caricaturales de Romandie — et parler des mêmes jeunesanarchistessquatteursviolents que d'habitude (qu'on ne me dise pas que j'exagère). Ils invitent dans leurs tribunes des gens qui disent que l'aéroport est nécessaire, va créer des emplois, va dynamiser la région, ou encore que l'agroécologie c'est bon pour les utopistes, et autres conneries au kilomètre.

Les militant-e-s tiennent. Malgré les expulsions, les destructions et les murages de maisons, les matraques, les lacrymos, les pelleteuses. Illes reconstruisent, illes rouvrent, illes débattent, illes écrivent, illes manifestent, bref, illes continuent de vivre. Je les admire, vous ne pouvez pas savoir à quel point. Le ton de leur site d'information est beaucoup moins désespéré que moi. Illes ont raison. Baisser les bras équivaudrait à mourir pour de bon.

7 octobre 2012

[Mauvaise humeur] Recensements

Deux moi d'absence, je sais, c'est pas sérieux. Le microblogging, c'est pratique, quand même, quand on n'a pas assez de choses à dire pour écrire un billet...
Je n'ai toujours pas assez de matière pour écrire un billet consistant sur quelque sujet que ce soit, d'ailleurs. Et puis je dois bosser, aussi. Pasque vous savez, le bâââc...
Mais je voulais quand même vous faire part d'une information drôlatique.

Maintenant que je suis vieille, je dois me faire recenser.
Sinon, voici les horreurs qui m'arriveront, selon le site du service public.

En cas d'absence de recensement dans les délais, vous êtes en irrégularité.  (Mandieu).
Vous serez sanctionné par le fait :
  • de ne pas pouvoir participer à la journée défense et citoyenneté,
  • de ne pas être inscrit sur les listes électorales à 18 ans,
  • de ne pouvoir passer aucun concours ou examen d'État (baccalauréat ou permis de conduire par exemple) avant l'âge de 25 ans.
Vous m'excuserez d'avoir eu un fou rire.

C'est vrai que si je n'attends qu'une chose, c'est bien la Journée Défense et Citoyenneté. Non mais rien que le nom... J'ai cru que le prof d'éducation civique (encore un titre marrant) n'était pas sérieux, il y a 2 ans, quand il nous a parlé de ça. C'est le jour où tu perds huit heures de ta vie à remplir des papiers, des questionnaires débiles, à passer un test de français et à regarder des vidéos dans lequel on t'explique ton rôle de citoyen qui doit défendre sa patrie et ne pas critiquer l’État, qui te donne gentiment le droit de vivre. Ça y est, tu es citoyen, réjouis-toi, tu vas enfin pouvoir donner ton avis — mais pas trop quand même. Tu vas découvrir les "débouchés de la défense", parce que c'est bien, d'aller massacrer des gens qui auraient pu être tes amis pour le compte de gens que tu ne connais pas et pour des intérêts dont tu n'as rien à foutre. Et on va te faire croire que la guerre c'est fun, à grand coup de témoignages enthousiastes.
Et tout ça, ce temps perdu à écouter de la propagande, c'est la condition sine qua non pour passer tes diplômes, c'est-à-dire être reconnu par l'Etat, c'est-à-dire pouvoir vivre décemment (éventuellement).

Monde de merde.

15 août 2012

Mois d'août : Manuel reprend les sales habitudes

Comme depuis des années, les vagues d'expulsions de sans-papiers et de rroms attendent les grandes vacances.
Comme depuis des années, le ministre de l'Intérieur tente vaguement et vainement de se justifier par les mêmes mots que ses prédécesseurs de l'ère Sarkozy.
Comme depuis des années, les associations protestent sans être entendues.
Comme depuis des années, on entend peu les premiers concernés, à part en interventions de deux secondes à la télé entre la page sur les Jeux Olympiques et un reportage sur pourquoi le ciel est bleu.
Comme depuis des années, la réalité est invisible, on ne perçoit pas (plus) la douleur, la misère, les violences policières qui ne sont plus de simples "bavures" depuis longtemps.

Comme depuis des années... Oh, wait, dit-elle en se frappant le front du plat de la main. Le changement.
Ils ont quand même mal choisi leur slogan, au PS. Maintenant, les blagues sont faciles.

Manuel Valls est de Gôche. Mais dans un gouvernement, le ministre de l'Intérieur est toujours celui qui est le plus à droite. Vous comprenez, il faut quelqu'un qui sache être un peu autoritaire (un homme, déjà), sinon, tout fout l'camp. Y faudrait pas qu'ils soient taxés de laxistes.

Manuel Valls a toutes les qualités requises pour être ministre de l'Intérieur, et même ministre tout court. Manuel Valls se fout des gens. Surtout les pauvres. Surtout ceux qui ne sont pas comme lui et qui ont une couleur de peau un peu bizarre (mais ça, il ne le dira pas, ça ferait quand même un peu trop Hortefeux).
Oui, vraiment, c'est un type qui taillé pour ce boulot. Ça lui plaît. Il est persuadé d'être dans son bon droit. Les gens dont il détruit la vie à coups de flics, de charters, de papiers administratifs et de préfets ne l'empêcheront pas de dormir. Il se trouvera toujours des raisons.
Il sert la République. Il sert l'ordre. Il affirmera peut-être même servir le peuple.

Manuel, je suis sûre que les Rroms (ou les Maliens, les Marocains, les Kazhakhs) que tu expulses ou enferme pensent la même chose.
Je pense qu'ils sont convaincus que leur ce que tu leur fais subir sert des notions qui les dépassent, et que par conséquent, ils doivent les respecter sans faire trop d'histoires. Je pense qu'ils seront d'accord pour dire qu'on ne doit pas contredire un homme politique de ta trempe, qui, comme chacun sait, est payé très cher pour protéger les gens.
Continue à les prendre pour des cons.
Ils ne diront rien.
Ils seront déjà à croupir en CRA, avec de la nourriture dégueulasse, des cafards dans les douches, des humiliations à répétition, à attendre la décision du préfet.

Liens complémentaires :
Que fait la police ? Bulletin d'information de l'Observatoire des Libertés Publiques, voir un peu ce que fait subir la Police des Frontières, entre autres, aux Expulsés Clandestins et autres Racailles. Âmes sensibles...
Enfants Roms : l'autre tweet de Valérie par Philippe Alain.
Manuel, j'ai encore raté l'avion article mémorable de Rebellyon

6 août 2012

JO : aliénation de routine, sexisme et grands nettoyages

Panem et circenses
Juvénal

Le sport amuse les masses, leur bouffe l'esprit et les abêtit. 
Thomas Bernhard. 

Les Jeux du cirque Olympiques ne m'intéressent pas, vous vous en doutez bien. Rien que sport lui-même, je veux dire. L'esprit de compétition ne fait pas tellement partie de mes passions et de ma vision d'une société idéale. Je vois le sport comme un formidable moyen d'aliénation des masses, du moins dans une société capitaliste comme la nôtre. L'esprit de compétition lui-même est l'une des bases du système économique actuel. Dans une société entièrement autogestionnaire, cela pourrait peut-être devenir un loisir comme un autre, mais pour l'instant, au vu des supporters de foot, ça paraît difficilement envisageable.

Je ne trouve pas l'idée de montrer qui a la plus grosse sous prétexte d'"esprit olympique" spécialement enthousiasmante. Comme je ne trouve pas utile, en musique, dans les Conservatoires, de jouer du piano dans le seul but de passer des concours. 
Dans ces deux milieux (non pas ceux de la musique et du sport eux-mêmes, mais ceux du stade et des Conservatoires), la discipline pratiquée n'est plus un moyen d'expression ou quelque chose que l'on fait pour le pur plaisir (même si on peut éventuellement gagner sa croûte avec), mais un moyen de répondre à un culte de la performance de la part du public — et des professeurs.

Tiens, d'ailleurs, le culte du sport était extrêmement présent sous Staline. Le dopage actuel n'a pas fait beaucoup de progrès depuis, parait-il…

“Pratiqué avec sérieux, le sport n'a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, de plaisir sadique et de violence ; en d'autres mots, c'est la guerre, les fusils en moins.”  (George Orwell)
Mais en plus d'être des outils essentiels de la sociétéspectaculairemarchande, les Jeux Olympiques, comme les Coupes du Monde et autres évènements sportifs de grande envergure, s'accompagnent toujours, et ce dès le moment où un pays pose sa candidature, d'opérations de grand nettoyage, à plusieurs niveaux.

D'abord, nettoyer le pays des immigrés et des pauvres. C'est sale. Et puis, voyez-vous, ces gens sont ceux à qui l'Etat n'a pas donné l'occasion de mener une vie correcte qui n'ont pas réussi. Ça fait tâche, dans cette belle ambiance de winnitude.

Soit dit en passant, c'est également contraire à l'idée de la société que se faisait ce vieux raciste colonialiste de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux modernes et dont Lapâtriiie doit s'enorgueillir.
« Il y a deux races distinctes, disait-il dans L’Éducation Anglaise : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Eh bien, c'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. »
Ça se passe de commentaires.

On fait donc comprendre aux immigrés (je veux dire plus que d'ordinaire) qu'ils font tâche, et pas seulement en Angleterre. A Calais, aussi. Parce que c'est emprunté par les touristes pour passer outre-Manche. Résultat (article en anglais) : la PAF (police des frontières) rôde, vient réveiller les gens aux aurores pour leur demander leur nationalité, et les immigrés sont surveillés en permanence grâce à sept unités de CRS dans la ville. La gendarmerie a installé un camp en bordure de Calais, et en tout, ça fait environ 800 flics…

Et puis les femmes de ménage employées dans le village olympique. Elles sont dix par chambre, dans des mobile-homes qu'elles doivent payer, et vingt-cinq pour un cabinet de toilettes. Rassemblées "dans un vaste enclos dans l’est de Londres, à l’abri des regards".
Pourtant, ces femmes de ménage sont Utiles. Elles Contribuent à la bonne marche de l'évènement, et ils seraient bien emmerdés si elles n'étaient pas là. Mais elles restent des pauvres. Les pauvres doivent payer le fait d'être pauvres, et on doit les cacher au regard des athlètes et du public, qui viennent quand même là pour voir du sport et des paillettes sponsorisées par Coca-Cola, pas la réalité sociale.
  
Moi qui étais persuadée que le gouvernement britannique savait faire la différence entre une œuvre d'art et une crotte de chien, je suis amèrement déçue. Les street artists ne sont pas les bienvenus. Et pourtant, Londres est extrêmement réputée pour sa scène street art foisonnante, avec évidemment Banksy, mais aussi des américains comme David Walker, Swoon ou encore l'étonnant berlinois Boxi, et des tas d'autres — ils se comptent par centaines. 
 
Seulement, le street art, vous comprenez, c'est sub-ver-sif. Ça dérange, d'une manière ou d'une autre. Banksy, par exemple, fait des œuvres de toute évidence engagées (et les œuvres qui ont été prioritairement éliminées sont celles qui dénonçaient ouvertement l'organisation des Jeux). Mais le street art est en lui-même une subversion, puisqu'il s'agit de s'approprier l'espace urbain, qui, d'ordinaire, sert à parquer les gens issus de classes sociales distinctes dans des quartiers distincts, permet de maintenir l'ordre, de limiter, d'enfermer. 

Forcément, les autorités n'apprécient pas. Alors on colle des amendes, on sort les kärchers et on nettoie, on efface vite ces fresques contestataires — ces salopards d'artistes, ces poètes d'apparence anarchiste, ils ne nous laisseront donc jamais dormir.

Finalement, ça veut dire qu'on peut encore déranger les dictatures gouvernements par le simple pouvoir de l'art. C'est peut-être le bon côté de la chose.

Mais de toute façon, rien de politique, le Gwenn-Ha-Du (le drapeau breton) a été interdit. Je suppose qu'il était inutile de venir, rien que pour le fun, avec un drapeau noir. (De toute façon, les drapeaux, bon…). 

Pierre de Coubertin trouvait absolument absurde l'idée que les JO soient ouverts aux femmes : "Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est, à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les JO doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs". 
Mais vu ce que subissent les sportives aujourd'hui, il doit pouvoir se consoler, d'où il est.

Vous avez sans doute remarqué au hasard des blogs un ou deux coups de gueule sur le beach volley féminin, notamment. Vous savez, ce sport où, par un curieux hasard, toutes les filles sont en bikini — elles sont ayssi en jupette au tennis et idem pour le football américain (si, si). Une recherche d'images "beach volley féminin" est assez révélatrice. Le sport, fait par des hommes, pour les hommes. 
 
 C'est convenu : vous ne regardez pas du sport féminin, mais du porno, spécialement conçu pour que les téléspectateurs puissent bander en regardant le match. Et qu'on n'aille pas me dire que c'est pour valoriser le fait que « les sportives aussi peuvent êtres "féminines" ». Les sportives sont tout simplement traitées en tant qu'objets sexuels. Filmer tous les sports de la même manière serait assez étrange, cet amusant article en témoigne.

Dans la même veine, différents magazines ont entrepris des classements de sportives les plus sexy, par exemple l'Express, ou encore Menly, qui dirait sans doute pour sa défense que "not' slogan c'est for men only alors les femmes vouzaviezkàpasialler". Non mais c'est vrai ça, si on peut plus faire de misogynie tranquilles entre mecs.


Le CIO contrôle le genre des athlètes. Leur critère, c'est la testostérone, mais c'est très flou. A partir de quand notre corps contient suffisamment de cette putain d'hormone pour concourir avec les mâââles ? Ils ne le spécifient pas. Le spécialiss en génétique interrogé dit qu"il faut bien tracer une limite quelque part". Pour quoi faire ? C'est vraiment nécessaire ? Ou c'est juste pour contrôler le corps et le genre des sportives ? Les « féminiser » ? Il faut qu'on reconnaisse que c'est des femmes, hein, sinon on est paumés, si elles ont pas de fesses et de seins, mais où va le monde, on pourra même plus fantasmer devant le spectacle…

Enfin, un mot sur la copyright-madness qui s'est emparée de l'organisation des Jeux. Calimaq a bien sûr écrit un excellent article sur le sujet
Les sponsors font leur loi et ont à leur service, grâce au CIO, des casquettes violettes qui patrouillent dans les rues de Londres à la recherche des infractions à l'Olympic Brand Policy. Les amendes sont élevées, et ils peuvent vous poursuivre même si vous reprenez un logo dans un but non-commercial. 
L’Olympics Game Act met en place une véritable police du langage, qui va peser de tout son poids sur la liberté d’expression pendant la durée des jeux. Il est par exemple interdit d’employer dans une même phrase deux des mots “jeux”, “2012″, Twenty Twelve”, “gold”, “bronze” ou “medal”. Pas question également d’utiliser, modifier, détourner, connoter ou créer un néologisme à partir des termes appartenant au champ lexical des Jeux. Plusieurs commerces comme l’Olympic Kebab, l’Olymic Bar ou le London Olympus Hotel ont été sommés de changer de noms sous peine d’amendes.
Ah, et le truc drôle aussi, c'est quand on arrive à des cas de censure pure et simple. En gros, on n'a le droit de parler des JO qu'en bien (en gros). Pas de lien vers le site web des Jeux si c'est pour les insulter, dispersion des manifestations, etc.
(C'est bizarre, je pense à Pékin. Pourtant, je devrais savoir que ces décisions sont prises pour le bien de tous et pour le maintien de l'ordre dans la société qui me nourrit).
Toutes ces mesures sont bien évidemment accompagnées d'une utilisation à outrance des techniques de surveillance.

« L'esprit des Jeux est pervertiiii », se lamentent certains, qui pensaient encore que le sport était affaire de belles valeurs. Comme si c'était nouveau. Comme si ce n'était pas inhérent au spectacle.   
Les Jeux Olympiques. Un si bel esprit de démocratie et de liberté.
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Quelques liens complémentaires : 
L'horreur économique des Jeux Olympiques
Jeux Olympiques : la médaille d'or du capitalisme (Blog du groupe de la FA de Béthune) &
Jeux Olympiques de Londres : Austérité et répression (Indymedia Lille) 
Des Jeux Olympiques mémorables »… avec le soutien de nos partenaires. Indispensable article de Pierre Deruelle
Les critiques des Jeux Olympiques sont très peu audibles
Dispersez-moi ces pauvres qui risquent de gâcher la fête article du Guardian traduit par Courrier International.